Contre Royan-Saujon,
notre équipe 1ère fait un match hors normes. Beaucoup de choses se passent, beaucoup ne se passent pas, c'est très difficile de décrire tout ça. Comment dépasser l'émotion, comment réfléchir, quelle est la bonne route ? La Boulange nous la montre, c'est un chemin étroit...
Il suffit de faire une analyse fine et globale du match pour trouver le chemin de la victoire.
Une première cause s'est révélée à l'aller dans le car : des joueurs ont demandé à Serge, notre cher Cam's, des shorts et des chaussettes. Il n'avait pas les tailles ni les pointures qu'il fallait.
Cam's a accusé le coup. Il a bien essayé de l'amoindrir, de rassurer les joueurs, en vain. Domi commençait à angoisser, à se demander s'il boirait le verre jusqu'à la lie. Des joueurs rigolaient, d'autres étaient effarés :
L'unité de l'équipe ? Je vous dis pas. La confiance que l'on donne à son co-équipier, dans tous les cas, sans cesse, en tout et pour tout, cette confiance qui est le plus beau cadeau que l'on puisse lui faire, parce que l'on sait qu'il est là en soutien et qu'il récupérera le ballon pour continuer de construire jusqu'à l'essai, avec les autres et avec vous, cette confiance est diminuée, atteinte, percluse d'égos insatisfaits, clèque comme une poire malade de tavelure. Et la confiance réciproque, c'est la base profonde du rugby.
Je vous dévoile un second paramètre structurel et essentiel. Regardez ces trois joueurs foyens :
Ils sont derrière la ligne de buts adverse, sur un parterre de trèfles. Je crois qu'ils cherchaient des trèfles à 4 feuilles. J'ai fait comme eux.
J'ai cherché. Il n'y en a pas. Vérifiez si vous voulez, vous n'en trouverez pas. Le facteur chance nous a manqué : passes ratées, coups de pieds de renvoi contrés, ballons grattés et repris, cartons multicolores, etc., vous comprenez ? Question de technique et de solidarité du groupe, me direz-vous. Ok, je pensais la même chose en ne trouvant pas de trèfle à quatre feuilles.
Je vous dis ça parce que c'est important, et ce sont les deux causes essentielles de notre défaite devant Royan-Saujon par 27 à 12. Et aussi parce que chacun le sent, le sait, on s'en est aperçu au retour :
Il n'a pas été question de confiance, de chance, de solidarité, ni de perfection technique : on peut blablater à l'infini là-dessus. Nous avons fait mieux en retrouvant le groupe, en savourant les liens, par le rire, la complicité, les courants de camaraderie et d'affection, l'amitié : le groupe soudé et volontaire, comme il doit être sur le terrain, comme il le sera, avec cette flamme qui anime son public.
Conclusion : j'ai confiance. Je devrais le crier : J'AI CONFIANCE ! ! !